APPRENDRE 2025 : Récit d’une année de transformation
Le grand virage : Cap sur la Phase 3 (2025-2027)
L’année 2025 a été celle du lancement de la troisième phase d’APPRENDRE, officialisée lors d’un séminaire international à Paris. Cette nouvelle étape bénéficie de moyens renforcés et d’une équipe élargie :
- Budget et partenaires : Le programme dispose d’une enveloppe de 10 millions d’euros, illustrant la confiance renouvelée de l’AFD et l’arrivée d’un nouveau bailleur, le Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères (MEAE).
- Coordination : L’équipe a été renforcée par l’arrivée d’Adeline Fournier, nouvelle coordinatrice du programme.
A la suite de ce lancement, des missions de planification des prochaines activités du programme ont été conduites dans huit pays (Cameroun, Comores, Congo, Côte d’Ivoire, Guinée, Madagascar, RDC et Sénégal).
Cette phase place l’inclusion au cœur des priorités, avec une attention particulière portée aux filles, aux enfants vivant en zones rurales ou fragiles, ainsi qu’aux élèves en situation de handicap. Pour porter cet engagement, le nouveau groupe d’expertise « Genre et inclusion » a été créé. Dans cette dynamique, APPRENDRE a lancé son 5ème appel à projets de recherche intitulé « Éducation inclusive sensible au genre : contextualiser, expérimenter, comprendre et transformer ». Cet appel invite les chercheurs et praticiens des 23 pays éligibles à proposer des solutions innovantes pour lever les obstacles qui freinent encore la scolarité des groupes les plus marginalisés.
Événements marquants de l’année
- Séminaire international à Dakar “Comment attirer, former et maintenir les enseignantes et enseignants dans le métier ?”
En octobre 2025, APPRENDRE a organisé à Dakar un séminaire international pour présenter les résultats de son quatrième appel à projets de recherche en éducation. Le séminaire a permis d’échanger sur les bonnes pratiques, et de discuter des stratégies pour renforcer l’attractivité, la formation et la rétention des enseignants dans leurs métiers.
- Journées nationales de l’innovation pédagogique (JNIP) : Organisées à Djibouti, au Togo et à Maurice, ces événements ont offert aux acteurs éducatifs locaux l’occasion de partager leurs pratiques innovantes, d’exposer les résultats de recherches et de renforcer la collaboration entre enseignants, formateurs, encadreurs et décideurs.
- Rencontres Africaines pour les Ressources Éducatives 2025 – Lomé, Togo : Présentation des ressources du programme et de la stratégie APPRENDRE pour élargir l’usage des ressources éducatives au-delà du manuel scolaire.
Appuis sur le terrain
L’année 2025 a été jalonnée d’interventions spécifiques adaptées à chaque contexte. Quelques exemples significatifs : au Bénin et au Togo, une recherche-action sur la lecture au collège a permis de développer des outils d’évaluation et de remédiation adaptés aux réalités locales. Le Burundi a bénéficié d’un appui à la refonte des ses manuels scolaires, tandis qu’au Congo, deux sessions du SPOC FORCENUM ont été organisées pour renforcer les compétences des chefs d’établissement dans le pilotage et la gestion scolaire. En Côte d’Ivoire, l’accent a été mis sur l’observation des pratiques enseignantes et le renforcement des Communautés d’Apprentissage Professionnelles (CAP). La Guinée a vu la conception de livrets de suivi de stage et d’un guide de fabrication de matériel didactique, alors qu’au Liban, le SPOC « Évaluation des apprentissages » a été créé sur-mesure et mis en œuvre avec succès.
À Madagascar, le programme a diffusé les Actes de ses JNIP pour valoriser les innovations locales. Au Maroc, l’année a été marquée par la digitalisation du « Guide pratique du formateur » et le lancement du MOOC « Maîtriser les compétences clés d’un formateur professionnel » sur la plateforme e-takwine, réalisé avec l’appui du Réseau Canopé. Au Rwanda, une série de missions a permis d’accompagner les chefs d’établissement dans l’application des standards professionnels définis par le REB, en partant d’observation des pratiques de terrain. Le Tchad a développé, avec la Fondation La main à la pâte, des outils didactiques en sciences à partir de ressources locales. Enfin, au Togo, outre l’organisation des JNIPRE, le programme a co-publié quatre modules de formation sur le genre et l’inclusion pour les plans de développement des établissements (PTDES).
De nouvelles publications
Le programme a enrichi son offre avec de nouvelles publications : un Glossaire de didactique des sciences, un Guide sur l’évaluation en soutien à l’apprentissage (EsA) accompagné de 10 modules de formation, et un Guide sur la conception et l’utilisation de vidéos pour analyser les pratiques enseignantes, complété par de nouvelles vidéos d’observation de classe tournées à Madagascar, au Rwanda et au Sénégal.



S’ajoutent à cela le Livret des notes d’orientation des recherches sur l’entrée et le maintien des enseignants dans le métier, qui rassemble les conclusions et recommandations sur l’attraction et la rétention des personnels. Sont également disponibles le Guide « Conduite responsable en recherche » axé sur l’éthique et l’intégrité scientifique, ainsi que les Actes du séminaire international sur la transition école-collège. Enfin, le Bilan 2018-2024 offre une rétrospective complète de six années d’impact dans 26 pays.



Perspectives 2026
En 2026, les efforts se poursuivront avec de nouveaux modules sur l’ingénierie de formation (scénarisation et animation de cours en ligne) et un parcours de cinq modules dédié aux Communautés d’Apprentissage Professionnelles (CAP).


Le volet scientifique s’enrichira du Guide pour le formateur et la formatrice d’enseignants en sciences, qui proposera des méthodes pour structurer des séances d’expérimentation et analyser les interactions en classe. En mathématiques, trois boîtes à outils accompagneront le Guide du formateur pour aborder de façon concrète les nombres et les opérations, la géométrie plane et spatiale, ainsi que les notions plus complexes de proportionnalité, de fonctions numériques et d’initiation à l’algèbre.
Racines solides et horizons neufs
Une année 2025 riche en efforts, en innovations et en collaborations, qui s’est conclue en décembre par le regroupement de toute l’équipe au Sénégal. Un moment privilégié pour célébrer le chemin parcouru et préparer l’avenir, symbolisé par notre passage auprès du majestueux Baobab de Fadial.
Une très bonne année 2026 à toutes et tous, et à très bientôt pour de nouveaux chantiers !























