Si de plus en plus d’études dressent un état des lieux des forces et des faiblesses des systèmes éducatifs, nombreux sont les pays partenaires du programme souhaitant développer des outils de pilotage permettant de répondre concrètement aux problèmes pointés. Les réformes, les dispositifs d’évaluation des politiques éducatives, les programmes de formation ou encore les projets d’établissements scolaires sont autant d’instruments dont les États disposent pour améliorer la qualité de l’Éducation pour toutes et tous. Afin de les accompagner au mieux, APPRENDRE a constitué un comité d’experts en pilotage des systèmes éducatifs. A sa tête : Jean-Pierre Delaubier.

APPRENDRE a mis en place sept Groupes Thématiques d’Expertise (GTE) pour répondre aux demandes de ses 26 pays partenaires : 
 

  1. Professionnalisation des acteurs (enseignants, directeurs d’établissements, supervision pédagogique) dans l’exercice de leurs métiers  
  1. Ingénierie de formation et usage pédagogique des technologies  
  1. Appui aux collectifs enseignants et communautés d’apprentissage professionnel dans les établissements et les réseaux disciplinaires  
  1. Promotion et enseignement des mathématiques et des sciences  
  1. Apprentissage de la lecture et langues d’enseignement  
  1. Appui au pilotage des systèmes éducatifs 
  1. Suivi-évaluation des enseignements-apprentissages (suivi des effets de la professionnalisation, création d’outils d’évaluation, etc.) 
     

Le GTE 6 compte à présent dans ses rangs Jean-Pierre Delaubier, ancien inspecteur général de l’Education nationale, Patrick Charland, Professeur à l’Université du Québec à Montréal (UQAM), Sophie Cerbelle, consultante internationale en éducation, spécialisée dans les politiques éducatives, Yannick Tenne, Inspecteur général de l’Education nationale, et Seydou Seni, consultant international en éducation, spécialiste de la planification. 

Ses missions ? Fournir aux pays des recommandations, des outils méthodologiques, ou animer des formations permettant de renforcer les capacités de pilotage des systèmes éducatifs. 
 

Une problématique chère aux pays partenaires du programme, à l’heure où analyser et évaluer les résultats d’une politique éducative, d’une structure de formation ou d’un dispositif pédagogique devient prioritaire non seulement pour les pouvoirs publics, mais aussi pour les acteurs de l’éducation, les parents d’élèves, et les partenaires internationaux.


Des mutations qu’il convient d’accompagner 


A l’image d’autres secteurs publics, les systèmes éducatifs bénéficient désormais d’outils d’évaluation des performances des élèves et des enseignants, comme le PASEC. Parmi les nouveaux indicateurs disponibles : les disparités entre les régions mais aussi entre les filles/garçons, les taux de redoublement, les résultats d’apprentissage, etc. 

Certains pays veulent aussi se doter de mécanismes qui s’adossent à ces indicateurs, et qui permettent d’orienter et de réguler les actions des professionnels sur le terrain.  

C’est par exemple le cas du Liban, qui avait sollicité APPRENDRE pour aider le Centre de recherche et de développement pédagogiques (CRDP) dans la mise en place d’un think tank.

Le programme a également appuyé la Côte d’ivoire, en collaboration avec France Education International, dans la rédaction de trois documents cadres : 


Pour les pays signataires de la charte APPRENDRE, il ne s’agit plus seulement d’auto-évaluer leurs dispositifs de formation, mais aussi de fixer des objectifs, mettre en place de nouvelles politiques éducatives, accompagner les acteurs de terrain dans leur mise en application, et documenter leurs effets. 

C’est dans ce sens que le programme pourra par exemple soutenir les Comores, à travers la rédaction de la politique enseignante, préparatoire à celle du PSE (Plan sectoriel de l’Education). Les missions d’expertise prévues permettront de mener un état des lieux le plus précis possible de la réalité du système éducatif comorien et de son fonctionnement. Il sera envisageable à partir de ce travail de construire le plan décennal d’éducation à venir. 

Pour ce faire, le programme pourra compter sur le soutien du GTE 6. 


A l’instar des six autres groupes d’expertise du programme, le rôle de ce comité est donc d’examiner les demandes d’intervention des pays partenaires, mais également de proposer des travaux autour de thèmes entrant dans leur champ sous des formes diverses (articles, rapports, webinaires, etc.).


Découvrez quelques travaux produits par les GTE : 

Actualités récentes

Concentration des efforts pour des changements éducatifs durables : Retour sur le séminaire de lancement de la troisième phase du programme APPRENDRE 

Le replay du séminaire inaugural de la troisième phase du programme APPRENDRE de l’Agence Universitaire de la Francophonie, qui s’est tenu les 15 et 16 avril 2025 à Paris, est dès à présent disponible pour celles et ceux qui souhaitent découvrir les moments clés de cet événement. Ce séminaire a réuni des représentants du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, de Madagascar et de la République Démocratique du Congo autour d’une ambition commune : renforcer durablement la formation des enseignantes et des enseignants par une action concertée, ciblée et inclusive.

Renforcer le leadership scolaire avec le numérique : 100 cheffes et chefs d’établissement en formation au Congo !

Lancée le 31 mars 2025, la première session du SPOC FORCENUM (Former les Chefs d’Établissements avec le Numérique) est en cours. Cette formation à distance vise à renforcer les capacités managériales des responsables d’établissements scolaires à travers l’usage du numérique, dans un contexte d’enseignement en pleine mutation.

Améliorer la compréhension écrite au collège : un livret en préparation pour accompagner élèves et enseignants 

Un nouveau livret pédagogique est en cours d’élaboration pour renforcer la compréhension écrite des élèves de collège. Ce travail s’appuie sur une approche centrée sur les dimensions énonciatives et discursives des textes, souvent sources de difficulté pour les élèves. Pour concevoir ce livret, une série de tests a été menée au Bénin et au Togo auprès d’environ 800 élèves par niveau (5e, 4e et 3e), dans 36 classes réparties entre établissements urbains et ruraux.