Pendant deux semaines, des enseignants de mathématiques recrutés avec une licence ou un DEUG en économie et gestion suivront un programme de remédiation afin d’améliorer leurs capacités académiques, didactiques et pédagogiques.

Plusieurs études révèlent une faiblesse des acquisitions scolaires en sciences et en mathématiques au Burkina Faso. Force est de reconnaître que les séries scientifiques connaissent d’énormes difficultés dues notamment à la pénurie d’enseignants dans les disciplines scientifiques et surtout en mathématiques. Le Burkina Faso, il convient de le souligner, n’est pas le seul pays à connaître cette situation.

Les mesures prises par les autorités pour lutter contre ce phénomène ont eu pour conséquence l’élargissement du vivier de recrutement et la diversification des voies d’accès à la profession, en faisant appel aux candidats n’ayant pas de licence en mathématiques, ni de formation liée aux métiers de l’enseignement. 

Comme le rappelait déjà Etienne Ouedraogo, Directeur de la formation initiale des personnels enseignants au Ministère de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation, à l’occasion du 1er séminaire international APPRENDRE, « former les enseignants en mathématiques est une priorité au Burkina Faso. »



Afin de combler ces besoins en formation, APPRENDRE organise un programme universitaire d’été à Koudougou. Cette première édition se déroulera du 7 au 19 décembre. Son but est d’outiller les enseignants afin d’améliorer et d’actualiser leurs pratiques. Il s’agit à la fois de revoir des notions fondamentales en arithmétique, géométrie et trigonométrie, mais aussi de développer leurs compétences didactiques et pédagogiques. La pédagogie a en effet un rôle prépondérant à jouer dans l’amélioration de la qualité de l’enseignement. Les enseignants devront s’imprégner des méthodes pédagogiques qui favorisent le transfert de connaissances et qui stimulent les élèves, dans le cadre de plénières, et de séances de travaux en atelier


Denis Butlen, coordinateur du Groupe Thématique d’Expertise « Promotion et enseignement des mathématiques et des sciences » , interviendra à distance le mercredi 16 décembre. Son intervention portera sur des questions liées aux apprentissages des élèves, comme par exemple les difficultés susceptibles d’être rencontrées par les élèves, ainsi que sur les scénarios d’enseignement, et l’élaboration et la mise en œuvre d’un cours.


Pour découvrir le planning de l’événement, cliquez sur le lien suivant:

Actualités récentes

Le Tchad mise sur les ressources locales pour renforcer l’enseignement scientifique 

La Fondation La main à la pâte (LAMAP), organisme de formation en sciences prônant la démarche d’investigation en sciences, s’associe une nouvelle fois au programme APPRENDRE pour une mission d’expertise au Tchad. Ce partenariat vise à concevoir des outils didactiques destinés à l’enseignement primaire et secondaire. Fabriqués à partir de ressources locales, ces outils permettront aux élèves de découvrir, expérimenter et comprendre les sciences de manière concrète et ludique. Ce projet s’inscrit dans la continuité de collaborations fructueuses au Mali, au Togo et lors d’un séminaire international organisé en France.   

Bénin : Des ateliers pour transformer l’accompagnement des enseignantes et enseignants 

À travers deux ateliers organisés en août 2025, le programme APPRENDRE a initié l’élaboration de guides d’accompagnement pour les enseignantes et enseignants du primaire et du secondaire. L’objectif est de s’éloigner des méthodes d’inspection traditionnelles pour adopter une approche qui favorise l’entraide, le dialogue et le développement professionnel des actrices et acteurs de l’éducation. 

Le Burundi redéfinit ses manuels scolaires : des améliorations concrètes pour la 7e année 

Faisant suite à une première session tenue en juin 2025, le programme APPRENDRE a mené une deuxième formation au Burundi pour concrétiser la refonte des manuels de 7e année. Sous la supervision des experts Mireille Lamouroux et Jean-Louis Durpaire, les auteurs des futurs manuels ont travaillé à repenser les ouvrages existants en s’appuyant sur des critères de qualité explicites. Les avancées ont été présentées au Directeur général des curricula et des innovations pédagogiques, Monsieur le Pr. André Nduwimana. Cet atelier marque une étape décisive dans le processus de modernisation des outils éducatifs du pays.