Depuis 2015, lécole en Côte d’Ivoire est obligatoire de 6 à 16 ans. En allongeant l’obligation scolaire, le gouvernement entendait ainsi lutter contre le travail des enfants, favoriser l’égalité des chances entre les garçons et les filles, et les préparer à participer à l’évolution de la société. Pour rendre cette réforme plus effective, le pays souhaite se doter d’un document de référence qui détermine les connaissances et compétences que chaque élève doit acquérir avant son entrée au lycée ou dans la vie active. En mai 2024, APPRENDRE a été sollicité pour aider la Côte d’Ivoire à consolider ce socle, mais également pour revoir le continuum pédagogique en sciences et en technologie.  


Du 22 au 25 mai 2024, APPRENDRE a organisé un atelier méthodologique qui a permis de réviser le socle de connaissances et de compétences de l’enseignement fondamental. Structuré par niveaux d’enseignement et par domaines disciplinaires, ce document va être soumis à Anastasie Sepou, Directrice de cabinet du Ministère de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation. 


Cet atelier a été animé par Jean-Pierre Delaubier, Coordinateur du groupe d’experts APPRENDRE “Appui au pilotage des systèmes éducatifs” et suivi par des cadres de la Direction de la Pédagogie et de la Formation Continue et de l’Inspection Générale. 



Un fil conducteur pour l’enseignement des sciences et de la technologie 


La définition d’un nouveau socle entraîne une réécriture des programmes scolaires. Particulièrement soucieux d’améliorer les résultats des élèves en sciences et en technologie, le gouvernement ivoirien souhaite en premier lieu améliorer la continuité des enseignements s’y rattachant. Objectif : favoriser des transitions réussites entre l’école et le collège, et prévenir les échecs scolaires en donnant une progression logique aux apprentissages. 

Frédéric Charles, membre du Conseil scientifique APPRENDRE et spécialiste de la didactique du curriculum scientifique et technologique, a ainsi coordonné un atelier portant sur l’écriture d’un document qui servira de levier pour le continuum “préscolaire-école-collège-lycée-université”



Bilan du travail mené :  


APPRENDRE apporte son soutien à la Côte d’Ivoire depuis 2018. Comme rappelé  par Naminata Doukouré Nurudine, Sous-Directrice à la Direction de la Pédagogie et de la Formation Continue, et Ambassadrice APPRENDRE, le programme a déjà participé à l’élaboration de trois documents cadres : 



Actualités récentes

Le Tchad mise sur les ressources locales pour renforcer l’enseignement scientifique 

La Fondation La main à la pâte (LAMAP), organisme de formation en sciences prônant la démarche d’investigation en sciences, s’associe une nouvelle fois au programme APPRENDRE pour une mission d’expertise au Tchad. Ce partenariat vise à concevoir des outils didactiques destinés à l’enseignement primaire et secondaire. Fabriqués à partir de ressources locales, ces outils permettront aux élèves de découvrir, expérimenter et comprendre les sciences de manière concrète et ludique. Ce projet s’inscrit dans la continuité de collaborations fructueuses au Mali, au Togo et lors d’un séminaire international organisé en France.   

Bénin : Des ateliers pour transformer l’accompagnement des enseignantes et enseignants 

À travers deux ateliers organisés en août 2025, le programme APPRENDRE a initié l’élaboration de guides d’accompagnement pour les enseignantes et enseignants du primaire et du secondaire. L’objectif est de s’éloigner des méthodes d’inspection traditionnelles pour adopter une approche qui favorise l’entraide, le dialogue et le développement professionnel des actrices et acteurs de l’éducation. 

Le Burundi redéfinit ses manuels scolaires : des améliorations concrètes pour la 7e année 

Faisant suite à une première session tenue en juin 2025, le programme APPRENDRE a mené une deuxième formation au Burundi pour concrétiser la refonte des manuels de 7e année. Sous la supervision des experts Mireille Lamouroux et Jean-Louis Durpaire, les auteurs des futurs manuels ont travaillé à repenser les ouvrages existants en s’appuyant sur des critères de qualité explicites. Les avancées ont été présentées au Directeur général des curricula et des innovations pédagogiques, Monsieur le Pr. André Nduwimana. Cet atelier marque une étape décisive dans le processus de modernisation des outils éducatifs du pays.