Les femmes restent très minoritaires dans le monde scientifique, notamment en raison d’obstacles sociétaux et culturels. En cette Journée internationale des droits des femmes, trois chercheuses ayant bénéficié de l’appui d’APPRENDRE s’expriment sur leur parcours, les défis auxquels elles ont été confrontées, et les solutions qu’elles préconisent pour briser le plafond de verre.


Où sont les femmes dans la recherche en éducation ?  


En Afrique francophone, peu de femmes s’engagent vers une carrière universitaire. APPRENDRE est parti à la rencontre de trois femmes qui participent au rayonnement des universités africaines. A travers une courte vidéo, elles affirment l’importance de la présence des femmes dans la recherche et encouragent les femmes qui hésiteraient à se lancer dans cette voie : 


Djénabou Balde est Professeure d’université, cheffe du Service des Etudes Avancées de l’ISSEG (Conakry-Guinée), et coordinatrice Nationale ROCARE-GUINEE. Elle coordonne actuellement un projet de recherche qui analyse les différents dispositifs facilitant l’articulation entre l’école et le collège


Kaliki Rosy, Enseignante-chercheuse, secrétaire administrative du Centre didactique universitaire à l’Université Libre des Pays des Grands Lacs-ULPGL (Goma-République démocratique du Congo). Elle a participé à un projet de recherche portant sur la qualité de l’enseignement des mathématiques dans l’éducation de base au Nord Kivu. Kavira Kamundu Semerita a également apporté son expertise aux différents membres de ce projet de recherche. Elle est experte en qualité de l’éducation et cheffe de travaux à la Faculté de psychologie et des sciences à l’Université Libre des Pays des Grands Lacs ULPGL (Goma-République démocratique du Congo). 


En Afrique subsaharienne, les femmes représentent 30% des chercheurs. Comme le rappelle Djénabou Balde, ce taux de 30% est, à l’instar d’autres ratios, “le résultat d’un long processus de revendications et de luttes promotionnelles ». Sur tous les continents, la femme a été très longtemps maintenue à l’écart du monde du savoir et de la connaissance.

Toujours selon Djénabou Balde, on assiste cependant de plus en plus, à la propension de jeunes filles, élèves et étudiantes, vers des filières techniques et scientifiques, tant dans les écoles de formation professionnelle, que dans les universités.


Le genre : angle mort des projets en éducation  


La recherche est appelée à jouer un rôle clé en matière de qualité de l’éducation. Pour proposer de nouvelles stratégies de planification efficaces, la communauté éducative se doit d’analyser et de prendre en compte les besoins de chacune et chacun. En donnant une place prépondérante aux femmes, celles-ci peuvent contribuer à l’identification de problèmes propres aux filles et aux femmes.  

Constatant que les femmes sont encore sous-représentées dans le monde universitaire et les processus décisionnels, APPRENDRE encourage l’inversion de la tendance : chaque équipe de recherche soutenue par le programme doit être paritaire, composée du même nombre dhommes et de femmes. 

Actualités récentes

APPRENDRE à la conférence annuelle du CIES : Vers une recherche éducative au service des politiques publiques  

À l’occasion du congrès international de la Comparative International Education Society (CIES), qui s’est tenu à Chicago en mars 2025, Emilie Doutreloux, membre du Conseil scientifique du programme APPRENDRE, a pris part à une table ronde sur les conditions nécessaires pour faire de la recherche un véritable levier d’action politique. Son intervention s’est concentrée sur les retombées concrètes des recherches soutenues par APPRENDRE depuis son lancement en 2018, et d’en présenter les orientations futures.

Six nouvelles communautés de pratiques à l’île Maurice !

Le 20 mars 2025 a marqué une étape importante dans l’amélioration des pratiques pédagogiques à Maurice avec le lancement des nouvelles activités du programme APPRENDRE. Six communautés de pratiques ont été mises en place, rassemblant enseignants, encadrants pédagogiques et chefs d’établissement autour d’un objectif commun : renforcer la qualité de l’enseignement et favoriser une école plus inclusive.

Le Bilan 2018-2024 du programme APPRENDRE est disponible !

Le programme APPRENDRE de l’Agence Universitaire de la Francophonie publie son bilan 2018-2024 : un document essentiel qui retrace six années d’action au service de la qualité de l’éducation dans 26 pays francophones. Révélé à l’occasion du lancement officiel de la nouvelle phase du programme APPRENDRE en avril 2025, ce bilan permet de mesurer l’ampleur des appuis réalisés en matière de formation initiale et continue des enseignantes et enseignants, de recherche en éducation et de renforcement des capacités des institutions de formation.