Tchad : Dynamiser l’enseignement des sciences avec des objets du quotidien
Lors de l’atelier de novembre, les participants ont exploré des situations concrètes d’investigation scientifique, comme observer un pendule pour comprendre son mouvement, ou analyser une boîte opaque pour formuler des hypothèses à partir d’indices observables.
Ces activités ont servi de base à la construction d’outils pédagogiques, conçus pour être facilement utilisés dans les écoles, avec des fiches pratiques pour guider leur mise en œuvre. Pour mieux répondre aux besoins de chaque niveau, les participants ont travaillé en groupes distincts : quatre pour le primaire et quatre pour le secondaire.
Cette organisation a permis de respecter la progression des compétences scientifiques entre le primaire et le collège. Au primaire, les outils ciblent l’apprentissage de l’observation, de la formulation d’hypothèses et de petites expérimentations. Au collège, les activités prennent la forme de situations-problèmes plus structurées, encourageant l’analyse, la vérification et la communication des résultats.
Ainsi, les pratiques initiées au primaire peuvent être prolongées et enrichies au collège, offrant aux élèves une progression cohérente et le développement de l’autonomie, de la rigueur scientifique et de l’esprit critique.
Au terme de l’atelier, huit activités pédagogiques complètes ont été créées, couvrant le primaire et le secondaire. Ces outils, fabriqués à partir de matériel simple et local, offrent aux établissements la possibilité de rendre les sciences concrètes et motivantes pour les élèves.
À la suite de l’atelier, ces outils ont été expérimentés dans plusieurs écoles primaires et collèges de N’Djamena. Les réactions ont été immédiates : curiosité éveillée, envie de comprendre, plaisir de manipuler. Ces tests ont également permis de repérer ce qui fonctionnait moins bien, d’observer les contraintes liées à des classes parfois très nombreuses et d’identifier les ajustements nécessaires.
Fortes de ces retours, les équipes se sont retrouvées en décembre 2025 pour un dernier atelier, organisé en mode hybride. Pendant plusieurs jours, chacun a partagé ses observations, ses réussites, ses hésitations et les difficultés rencontrées en classe. Les échanges ont été riches et souvent passionnés, tant l’envie de produire des outils réellement utiles était partagée. Les activités ont été clarifiées, les manipulations ajustées, les fiches enrichies.
L’ambition qui guide ce travail est d’aboutir, à terme, à une mise à l’échelle nationale, permettant d’ancrer durablement une nouvelle manière d’enseigner les sciences au Tchad. En s’appuyant sur des ressources locales, des manipulations simples et une démarche d’investigation accessible, ces outils visent à transformer progressivement les pratiques en classe et à offrir aux élèves un apprentissage plus concret, plus actif et plus motivant.













