Quels sont les besoins en formation des enseignants en matière d’enseignement des sciences ? De quel matériel manquent-ils ? Comment perçoivent-ils les programmes scolaires ? Comment les élèves sont-ils évalués ? Constatant la désaffection des élèves pour les disciplines scientifiques, le gouvernement gabonais souhaite égrener tous les facteurs qui les démotivent. Pour répondre à cette demande, APPRENDRE a sollicité Frédéric Charles, membre du Groupe Thématique d’Expertise “Promotion et enseignement des mathématiques et des sciences”, ainsi que Grégoire Ndolly, directeur de l’Ecole Normale des Instituteurs (ENI) de Libreville. Grâce à des questionnaires et des entretiens individuels ou collectifs, un premier état des lieux de l’enseignement des sciences a été mené à bien.

Afin d’établir un diagnostic, les experts ont visité des établissements, observé des classes du primaire et du secondaire, et se sont entretenus avec des formateurs d’enseignants, des chefs d’établissements, des inspecteurs et des conseillers pédagogiques. 


A Libreville, les experts ont mené des enquêtes auprès des chefs d’établissements et des enseignants du Lycée Paul-Indjendjet-Gondjout (LPIG), du Lycée Jean Baptiste Obiang Etoughe, des écoles primaires des Charbonnages et de Kiliba. 
 

A Ntoum, les experts ont rencontré le chef d’établissement et les chargés de cours du lycée Lubin Martial Ntoutoume Obam, ainsi que le directeur de l’Institut pédagogique national (IPN). Il en a été de même pour le l’IPN d’Akanda, où des entretiens avec des chefs de circonscriptions scolaires et des conseillers pédagogiques ont permis de compléter les analyses. 

Les experts se sont également rendus au lycée technique national Omar Bongo (LTNOB) et à l’Ecole Normale des Instituteurs d’Owendo


Parmi les questions posées par les experts : 

1. Comment sont les classes ? Effectifs, matériel ?  

2. Quelles approches pédagogiques et didactiques ?  

3. Pour les enseignants : Quelle formation ? Quelle formation continue ?  

4. Quelles ressources et matériels sont utilisés par vos enseignants ?  

6. Quelles ressources et matériels manquent chez vos enseignants ?  

8. Quelles faiblesses globalement ?  


Adrien Makaya, point focal du programme au Gabon, a quant à lui distribué des questionnaires à 200 étudiants en Master, afin de les interroger sur leur perception de l’enseignement des sciences. 


La synthèse et l’analyse des données récoltées permettront d’éclairer le Ministère sur différentes problématiques : besoins de formation en didactique des sciences, en matériel, en manuels… 

Actualités récentes

L’Agence Universitaire de la Francophonie rejoint la Teacher Task Force ! 

L’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF) est fière d’annoncer son adhésion à la Teacher Task Force (TTF) ou Groupe international sur les enseignants pour l’Éducation 2030, une initiative internationale coordonnée par l’UNESCO qui rassemble plus de 170 membres : des gouvernements, des organisations internationales, des ONG, des institutions de recherche, et des syndicats engagés dans la promotion de la profession enseignante. 

République du Congo : APPRENDRE prépare sa nouvelle phase d’intervention (2025-2027)

Depuis 2021, le programme APPRENDRE accompagne activement le Congo dans la modernisation de son système éducatif. En juin 2025, une mission clé a lancé la planification des actions à venir jusqu’en 2027. L’objectif est de s’appuyer sur les succès déjà obtenus – comme la création de modules de formation en ligne pour les chefs d’établissement – et de déployer de nouvelles initiatives pour améliorer durablement la qualité de la formation des enseignants et enseignantes du pays.

APPRENDRE aux Rencontres Africaines pour les Ressources Éducatives 2025 : Une stratégie en trois piliers pour améliorer l’usage des ressources éducatives

Du 24 au 26 juin 2025, Lomé, au Togo, a accueilli la deuxième édition des Rencontres Africaines pour les Ressources Éducatives (RARE). Axé sur le thème « Des ressources éducatives de qualité pour toutes et tous : un appel à l’action ! », l’événement a cherché à renforcer la collaboration entre les secteurs public, privé et la société civile pour la production et la diffusion de ces ressources essentielles. Financée par l’Agence française de développement (AFD) et mise en œuvre par l’UNESCO et l’Institut français, cette rencontre a rassemblé 200 participants venus de 13 pays, incluant des représentants ministériels et des professionnels de l’édition. Le programme APPRENDRE, représenté par Marie Carvalho, responsable du programme APPRENDRE en Afrique de l’Ouest, y a présenté sa stratégie pour élargir l’usage des ressources éducatives au-delà du seul manuel scolaire.