En février 2024, le programme a organisé pour la première fois deux ateliers de formation au Rwanda. 40 inspecteurs ont établi un diagnostic des pratiques d’inspection dans le pays, et ont découvert de nouvelles méthodes d’accompagnement des enseignants. Le troisième atelier aboutira à la production d’outils pédagogiques pour l’observation et l’analyse des pratiques enseignantes. Cette formation marque un pas significatif vers une approche plus collaborative et bienveillante de l’inspection éducative au Rwanda.

Du 2 au 15 février 2024, le Prof. Yann Vacher, membre du GTE 1, et le Dr. Alphonse Sebaganwa, ont amorcé une formation visant à développer les compétences des inspecteurs dans le domaine de l’Analyse de Pratiques Professionnelles (APP) basée sur l’observation des pratiques de classe

Première en sa nature pour les 40 inspecteurs présents, la formation leur a permis de faire un véritable travail introspectif. Les participants ont ainsi été amenés, dans une approche axiologique, à réfléchir aux missions et aux responsabilités qui leur incombent, avant d’envisager de nouvelles méthodes d’encadrement des enseignants. 


Sortir d’une logique de contrôle 


Un aspect crucial de cette formation, qui sera complétée par un troisième atelier, réside dans le développement de nouvelles postures lors des visites d’inspection. Plutôt que d’adopter une approche purement évaluative, les inspecteurs ont été encouragés à s’engager dans des discussions constructives avec les enseignants pour mieux répondre à leurs besoins. 


Afin de prendre du recul sur leurs expériences, les participants ont été invités, à la fin de chaque journée de formation, à mettre par écrit leurs impressions. Selon les deux formateurs, il ressort des journaux réflexifs une prise de conscience des limites des pratiques actuelles d’inspection : 

“Les journaux réflexifs ont été l’occasion d’échanger entre inspecteurs autour de leurs pratiques. Ils ont en effet porté un regard critique sur certains outils d’inspection, surtout pédagogiques, notamment ceux comportant un trop grand nombre de critères et qui ne permettent pas à la fois d’observer et de remplir la grille d’évaluation d’une leçon.  

Les journaux réflexifs ont mis en évidence un système d’inspection scolaire basé sur les normes et les standards en termes de contrôle et d’évaluation des pratiques d’enseignement et d’apprentissage.” 


Toutefois, les pistes d’action envisagées sont très variées et touchent à de très nombreux domaines. Cette richesse témoigne à la fois de la créativité mais aussi des besoins potentiels pour rendre plus efficace les pratiques d’inspection. Les formateurs citent par exemple :  

  • l’évolution du temps d’observation et d’entretien des leçons
  • la mise en place de temps d’échange avec les chefs d’établissement et les enseignants
  • la proposition de temps de travail en complémentarité des inspections. L’utilisation du temps des mercredis après-midi est envisagé pour la formation professionnelle continue des enseignants. 

Un troisième atelier permettra de développer des grilles d’observation et d’analyse adaptées au contexte rwandais, et de préparer un plan pour les déployer sur le terrain. 

Le Dr. Sebaganwa propose d’ores et déjà des pistes de déploiement des acquis de la formation, notamment dans la cadre de la formation des directeurs d’école, ces derniers ayant aussi des charges d’inspection auprès des enseignants de leur établissement.  

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