Qualité des apprentissages au collège : consultez le document qui définit le rôle des chefs d’établissement togolais

En septembre 2021, un atelier avait réuni des chefs d’inspections et des directeurs de l’enseignement secondaire général, afin d’analyser les données susceptibles de renseigner sur la qualité des apprentissages dans les collèges. Sur la base de ces observations, un dispositif de pilotage local de la qualité des apprentissages avait été conçu. En novembre 2021, un second atelier a permis d’achever le travail entamé. Komlan Nouwossan, Directeur de l’enseignement secondaire général, et François Robert, expert en éducation, nous expliquent comment les mesures identifiées vont être mises en place dans les établissements.



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Quelles sont les problématiques qui ont poussé le Ministère à se doter d’un dispositif local de la qualité ? 


Pour Komlan Nouwossan, Directeur de l’enseignement secondaire général, il s’agit surtout de “renforcer l’accompagnement pédagogique et l’encadrement des enseignants et des chefs d’établissement dans la perspective d’une amélioration des résultats d’apprentissage et d’une baisse des taux de redoublement par le truchement en particulier des pratiques d’évaluation et des modalités d’échanges de pratiques pédagogiques.” 



Un processus collaboratif  
 


François Robert, expert en éducation, a conduit les travaux d’élaboration du document. Il est revenu sur la manière dont il a été conçu.  


  • Quels sont les objectifs de ce dispositif ? 


François Robert : Il s’agit d’amener les collèges (directions, enseignants, associations de parents et comités de gestion, partenaires, élèves) à tirer le meilleur parti possible de leurs ressources locales (en informations, en personnel, en disponibilités diverses des partenaires, CGDES ou APE) pour créer dans l’établissement une ambiance à la fois exigeante et chaleureuse, pour lui permettre de suivre et d’aider positivement les enfants qui en ont le plus besoin, pour développer les occasions de dialogue entre enseignants, enseignants et élèves, établissements et partenaires. Sans espérer de miracle, on peut attendre une diminution des situations de découragement individuel ou de décrochage, une diminution des violences et des incivilités et, bien sûr, une amélioration des performances, en particulier chez les élèves les plus fragiles.  



  • Comment a-t-il été élaboré ? 


François Robert : Au point de départ, une enquête légère a été menée par la DESG et le consultant dans quelques collèges, pour recenser les pratiques et les informations existantes dans les collèges sur le suivi de l’assiduité et des notes, la régulation des comportements, les activités périscolaires. Dans un second temps, sur la base de ces constats et en gardant l’idée de travailler avec les ressources effectivement disponibles, les mesures du dispositif ont été discutées au cours d’un séminaire réunissant l’ensemble des chefs d’inspection du Togo.  



  • Quels sont les principaux enjeux ressortis lors des échanges ? 


François Robert : Les chefs d’inspection ont beaucoup insisté sur la nécessité de ne pas imposer de charges de travail supplémentaire importantes aux chefs d’établissement ou aux enseignants. C’est pourquoi le dispositif repose pour l’essentiel sur des nouvelles façons de travailler (sur le contrôle de l’assiduité, les retards, le rattrapage des leçons que l’élève a manquées, etc.) et non sur des actions qui n’existaient pas déjà dans les établissements.  



L’application du dispositif permettra donc, entre autres, de :  

  • faire de l’établissement une référence pour les familles 
  • améliorer les résultats (rétention, baisse du redoublement, notes en cours d’année, examen final) 
  • faire appel au sens de l’écoute et aux capacités de suivi des enseignants en vue de les mettre au service des apprenants 
  • améliorer les facteurs qui concourent à la qualité, autres que la présence d’enseignants 
  • décliner dans l’établissement les orientations du plan sectoriel de l’éducation (PSE) 
  • améliorer la sécurité et la confiance dans l’établissement 

François Robert a précisé que “la finalité de l’application de ce dispositif n’est pas de transformer les bons élèves en élèves excellents, mais d’identifier les élèves en peine de performance et de les amener à continuer leur apprentissage jusqu’à la fin du collège, répondant ainsi à la recommandation de l’éducation de base pour tous.”  



Appropriation du dispositif par les chefs d’établissement du secondaire I 


Suite à ce second atelier, les chefs d’inspection, qui ont mis au point des contenus de formation, pourront maintenant accueillir des chefs d’établissements, afin de les aider à mettre en œuvre le dispositif.  

M. Komlan Nouwossana a annoncé les objectifs du Ministère pour la suite : 

–        Former les inspecteurs et les chefs d’établissement 

–        Mettre en œuvre un dispositif de suivi-évaluation 

–        Organiser au niveau des inspections des rencontres de partage et de remédiation pour corriger les dysfonctionnements constatés 

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