L’entrée dans le métier enseignant au Maroc : des pistes pour mieux former-accompagner les futurs enseignants et réussir leur professionnalisation

Porteur de projet : Mohammed Ameziane
Établissement(s) partenaire(s) : Université Chouaïb Doukkali
Statut : Non démarré

Il faut noter qu’aujourd’hui, la question de l’éducation en général et la préparation au métier d’enseignant en particulier est plus que jamais au cœur des débats surtout après la décision controversée du MEN concernant la sélection rigoureuse des futurs enseignants pour l’année en cours (2021-2022). En effet, une nouvelle réforme a été initiée avec l’élaboration d’un nouveau dispositif de formation (DDF) des futurs enseignants inspiré de l’approche par compétences. C’est pourquoi il est apparu légitime de soulever certaines défaillances dans l’actuel système de formation. 

En novembre 2021, le  Conseil Supérieur de l’Education, la Formation et de la Recherche Scientifique (CSEFRS) a publié un rapport alarmant sur le métier d’enseignant en soulignant que les enseignants des cycles primaire et secondaire se montrent très critiques à l’égard de la formation et de l’accompagnement par les pairs qui demeurent inefficace en termes de développement de compétences requises par la profession et ne répondent pas tout à fait à leurs besoins réels (CSEFRS, 2021). Il est donc permis de se demander : jusqu’à quel point peut-on estimer que la formation mise en place développe chez le futur enseignant (FE) les compétences et les gestes professionnels requis ?

 

Les objectifs spécifiques se résument comme suit : 

– Analyser le DDF sous sa forme actuelle et vérifier sa pertinence par rapport aux attentes réelles des Futurs Enseignants (FE) en termes de compétences et d’acquis d’apprentissage.   

– Questionner les FE vis-à-vis de leur parcours de formation-accompagnement et de leurs besoins spécifiques liés à la pratique pédagogique. 

– Identifier les modèles mentaux des autres acteurs (formateur, tuteur, inspecteur) envers ce processus de professionnalisation, ainsi que leurs propositions pour l’améliorer. 

– Moduler le travail de formation-accompagnement dans le but de l’améliorer selon les besoins perçus par les FE et les recommandations des autres acteurs. 


Méthodologie

L’étude s’étend sur la région de Casablanca-Settat (C-S) qui abrite une communauté éducative très importante au Maroc. Le Centre Régional des Métiers de l’Education et la Formation (CRMEF) C-S compte à lui seul les effectifs les plus élevés à l’échelle nationale. 

Les activités prévues dans le cadre de cette recherche consisteraient en une approche qualitative qui comporte la combinaison de trois outils de collecte de données, en l’occurrence (a) des grilles d’analyse documentaire (textes législatifs, référentiels de compétences et de formation, rapports de stages…), (b) observation des pratiques pédagogiques en classes (CRMEF, établissements scolaires) lors des visites de terrain, et (c) des entretiens individuels, et focus groups.  


Résultats attendus

Pour y parvenir et en tenant compte des objectifs visés, les principaux résultats escomptés sont : 

– Analyser les curricula et les DDF existants pour apprécier la qualité de la formation qualifiante des FE. 

– Analyser les référentiels de compétences, de formation et d’évaluation en vigueur. 

– Développer, sur la base de l’étude de l’existant et l’analyse des données recueillies sur le terrain, des pistes d’amélioration de la formation-accompagnement en vue de la professionnalisation du métier. 


Version initiale du projet à confronter avec le rapport final

Projets de recherche

Etude préparatoire pour la mise en place d’un enseignement bilingue en Centrafrique

L’objectif global de la recherche tel que formulés dans la réponse à l’appel est de‎‎ décrire les représentations et pratiques du français et du sängö chez les acteurs du système éducatif centrafricain (élèves, enseignants, chercheurs, parents- d’élèves, administratifs, politique…) à partir de leurs discours épi linguistiques.

Motivation, démotivation et transmotivation chez les enseignant.e.s au Cameroun: tirer parti des histoires vie personnelles des différents profils et statuts connus

Au Cameroun, être enseignant.e revient à être soit fonctionnaire ; soit contractuel.le ; soit contractualisé.e ; soit permanent.e ou non permanent.e ; soit vacataire non fonctionnaire ; soit vacataire fonctionnaire ; soit maître/maîtresse des parents ; soit volontaire ou bénévole. Au même moment, à profil ou statut professionnel égal, le salaire, la sécurité sociale, le profil de carrière et la considération sociale varient d’un.e enseignant.e à un.e autre. Partant de ces constats, ce projet ambitionne de répondre à la question suivante : quels sont les mobiles d’engagement, de maintien et de départ de l’un et l’autre des différents profils et statuts d’enseignant.e. connus au Cameroun ? 

Entrée et maintien des enseignants/enseignantes dans le métier: entre discours et réalités. Une analyse des politiques d’accompagnement et pistes d’amélioration possibles

Au Burkina Faso, les besoins en enseignants sont substantiels. Ainsi, il se pose la question de leur entrée dans la formation et de leur maintien. Comment se fait l’entrée dans le métier d’enseignant ? Quels sont les dispositifs pour maintenir les enseignants dans la fonction enseignante afin de capitaliser leurs expériences et expertises ? En somme, cette recherche s’intéresse à l’attrition et à la rétention des enseignants, plus spécifiquement la question de l’engagement au travail.